vendredi 25 juillet 2008

Annonce

Une fois n'est pas coutume, je hors-sujette afin de faire circuler un communiqué alarmant.

À ceux qui se sentiraient concernés, de près ou de très loin : merci de le diffuser le plus largement possible.

LA CULTURE EUROPÉENNE, COUVRE-LIVRE SANS LIVRE ?*

*L’Union Européenne laisse tomber les traducteurs littéraires*


L’Union Européenne (budget de traduction interne estimé à un milliard d’euros) a décidé de couper les subsides aux collèges de traduction, maisons permettant aux traducteurs littéraires de séjourner dans les pays de leurs auteurs, d’approfondir leurs connaissances de la langue et de la culture, de participer à des projets de formation continue, ou tout simplement de se concentrer sans autres soucis sur leur travail extrêmement exigeant. Rappelons que, dans son programme « Culture 2007-2013 », l’Union dispose d’un budget annuel de plus de 400 millions d’euros pour la culture, qu’elle donne surtout aux grands projets culturels comme les productions de cinéma.


Le Conseil Européen des Associations de Traducteurs Littéraires (CEATL) est outré par cette décision qui est en contradiction flagrante avec l’idée même de l’Europe, entité multilingue et multiculturelle où le travail des traducteurs littéraires est à la base de toute compréhension mutuelle, non seulement dans les belles lettres mais dans la philosophie, les sciences, les beaux-arts, le cinéma et le théâtre.


C’est toujours la même Union Européenne qui a proclamé 2008 « année du dialogue interculturel » et qui consacrera un grand symposium à la traduction littéraire comme manifestation privilégiée de ce dialogue début 2009. Le CEATL insiste sur le fait que les Collèges internationaux des traducteurs littéraires – Écoles de Tolède des temps modernes, inventés il y a trente ans par Elmar Tophoven, l’un des plus grands traducteurs de Samuel Beckett – sont les noyaux concrets du dialogue interculturel et par là méritent, en tant que vecteurs par excellence de la culture européenne, l/’/aide inconditionnelle et structurelle de l’Union Européenne. Sinon l’idée même de culture européenne et de dialogue interculturel n’est qu’un couvre-livre sans livre.


mardi 18 mars 2008

Close your eyes, and I'll kiss you. Tomorrow, I'll miss you...


Allez, un petit peu en retard, voici un gros coup de cœur à faire partager, à tout et tous ages confondus, même s'il est publié dans la collection doAdo du Rouergue

Rita, New York, 1964.

Une jeune norvegienne, Rita, débarque d'un cargo de la Fruit Company à New York en 1964.
Elle y fait la connaissance des "copains accordéonistes". Lars, Ove, Paul, Tore et Erik. 
Avec Ove, sur le toit de son appartement à Brooklyn, ils embrassent Manhattan et " dépensent leur fortune d'amour ".
Mais les premiers appelés pour le Vietnam sont tirés au sort, et Ove doit partir, sans que Rita lui ai avoué le secret dont elle sera bientôt fière. 
Un sublime roman, sur la guerre, sur l'éveil des consciences, sur la force et l'indépendance. Qui rappelle une époque où tout était encore possible, alors même que tout était si difficile. 
Magnifiquement traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, Rita... est un roman qui habite pour longtemps. 

mercredi 20 février 2008

Sortie d'hiver

Je sais, je sais, je sais.
J'avais promis, juré, craché.
Mais trop de travail, trop de lectures à faire en pro (en pro, oui, cette expression prend une saveur particulière, on est lecteur pro, tout de suite, ça en impose aux lecteurs qui font ça en amateur).
Allez, je vais essayer d'en caser une d'ici le printemps. D'ici la fin mars.
D'ici là, j'espère avoir écoulé le stock de lectures en cours et pas encore récupéré la pêche que mes éditeurs préférés auront rapportée dans leurs filets, après avoir écumé les hautes mers des salons (Bologne et Londres sont démontés au printemps).
Bref.
À quoi donc sert ce message ? Et bien je réponds, moi : à quoi ça sert d'avoir un blog si on ne peut pas se permettre de se faire un peu de pub autopromotionnelle, je vous le demande !
Le voilà donc le beau bébé qui s'apprête à faire son entrée sur les stands des nouveautés de vos libraires préférés !

Risque Zéro, de Pete Hautman, traduit de l'anglais par yours truly, chez Milan Poche en avril.

Provisoire, la couverture. Mais elles sont toujours si gourmandes, les œuvres glacées de Bruno Douin : je ne résiste pas à la tentation de les afficher.

vendredi 15 février 2008

Will I be pretty ?



La perfection à quel prix ? 
Chez Pocket Jeunesse, sortie de la suite d'Uglies : Pretties, de Scott Westerfeld. Traduit de l'anglais par Guillaume Fournier